Diane Denault
Anne Bruneau
Du 8 au 13 mai 2018
Vernissage
jeudi le 10 mai à 18 hr
Horaire:
mardi et mercredi 12h à 18h
jeudi et vendredi de 12h à 20h
samedi et dimanche de 10h à 18h
Lundi le 14 mai 12h à 15h
Anne Bruneau
Montréal bleu-blanc-rouge
Selon Michel Pastoureau, la fonction des couleurs est de transmettre des idées, susciter des émotions ou des impressions fortes.
Décrire une ville, Montréal, avec trois couleurs; le bleu, le blanc et le rouge rappelant l’origine de la ville, son identité francophone, depuis 1642.
Le bleu évoque le ciel, l’eau. Montréal est une île, c’est son identité première. Mais pour ses habitants, que signifie Montréal? Qu’est-ce qui fait l’identité de cette ville à leurs yeux? Quel est le lieu le plus significatif pour eux, pour elles?
À la recherche d’une réponse à ces questions, j’écris à mon entourage. J’y ai lu des souvenirs de jeunesse, des lieux marquants de leur arrivée à Montréal ou ce qui définissait Montréal. J’ai reçu des invitations à se promener dans ces lieux significatifs pour eux ou décrivant l’identité de Montréal à leurs yeux. Il ne restait qu’à trouver un élément bleu dans leur univers montréalais. Je n’ai pas toujours réussi… car une mise en scène n’était pas envisageable, pour préserver l’essence de l’émotion.
Le blanc, couleur synthèse du spectre. Montréal est blanche pendant de longs mois. Sa blancheur se déploie à partir de ses berges, de ses espaces verts pour se transformer par l’action humaine en bâtiments. Voir Montréal avec le regard d’une promeneuse et observer cet environnement. Je me suis mise dans la peau du flâneur de Susan Sontag :
« Un flâneur n’est pas attiré par les réalités officielles d’une ville »
Et je suis partie à la découverte d’une ville méconnue de moi.
Le rouge, couleur des révolutionnaires depuis toujours. Il n’y a pas si longtemps, Montréal s’est revêtue de rouge, le temps d’un printemps. Aviez-vous remarqué dans la ville? Des carrés rouges, il y en avait partout… Un photoreportage d’une journée, pour raconter une autre histoire sur ces carrés rouges.
Diane Denault
Sculpteure céramiste
«Dérives actuelles»
Démarche artistique
En travaillant l’argile je questionne les notions d’identité et de territoire. Le legs, la
mémoire, la tradition, l’espace que j’habite me confrontent au temps qui disparait
toujours. J’aborde présentement le thème du «passage» dans une série de longues barques sur
socles faisant allusion à des traversées et des voyages intérieurs. Ces sculptures
suggèrent des transformations cycliques entre différents états qui marquent nos vies
laissant deviner les effets du temps.
Ainsi s’installe un dialogue avec l’observateur à la
manière d’un autel qui nous connecte à nous même. Depuis quelques années je mène
également une recherche sur l’urne en tant qu’objet d’art et de rituel. Ceci m’a permis
de revisiter une forme fermée qui est à la fois un volume, une surface et un vide; une
métaphore amplement renouvelable. Mes urnes font référence à des atmosphères
ancrées dans la matière brute et dans le temps.
De par sa fonction profane et sacrée
l’urne me ramène à une dimension qui transcende ma propre existence et celle de ceux
qui me sont chers. Récemment inspirée des mégalithes, je travaille des ogives en
apparence «insondables» qui ponctuent l’espace à la manière d’un édifice votif.
L’argile est un matériau résiduel de la roche mère. Je la tourne, l’assemble, la déforme
et la soumet au feu plusieurs fois la plupart du temps à basse température par
enfumage ou au Raku.
J’aime l’aspect aléatoire et les qualités tactiles produites par les
techniques de cuisson rapides des pièces, je suis toujours à l’affût de tonalités vivantes
sur lesquelles le feu et le choc thermique laisse une marque moins prévisible. C’est
aussi ce qui donne à mon travail cette qualité ancestrale que seul le temps ne pourrait
autrement livrer. Le caractère allégorique de mon travail sculptural célèbre la singularité
des êtres et leur identité.
Site Web
https://alterido.wordpress.com